Article du "Dauphiné Libéré" du 11/11/14
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samedi 15 novembre 2014
vendredi 14 novembre 2014
Exposition des collégiens
Merci à tous les habitants de la vallée, à l'appui de l'académie chablaisienne, aux mairies et au conseiller général Mr Bouchet qui nous ont prêté tous les documents et objets nous ayant permis de mettre en place cette exposition |
Voici le texte d'une lettre écrite par François Joseph à sa famille:
Aussois le 6 août 1914
Chers parents,
Ces
quelques lignes pour vous dire que je vais toujours bien, nous sommes partis
samedi soir de Lanslebourg. Nous avons passé le dimanche à Termignon et
maintenant nous sommes à Aussois.
Depuis
lundi on s'attend de partir d'un moment à l'autre mais je ne peux pas vous dire
où nous irons car je ne le sais pas.
Enfin,
j'ai bon courage et puisqu'il le faut, c'est de bon cœur que je défendrai notre
pays. J'ai fait mes devoirs de chrétien pour vous. Je pense que vous avez
toujours la santé aussi. Quand vous m'écrirez, vous me direz si vous avez eu
des nouvelles de Jean pour moi. Il y a déjà quelques jours qu'il ne m'a pas
écrit. Enfin j'espère et souhaite qu'il est comme moi en bonne santé.
A
partir du 11, vous mettrez pour mon adresse 14ème corps d'armée, 13ème
bataillon des chasseurs alpins, en mettant la votre comme moi j'ai mis la mienne et pas de timbre.
Plus
rien à vous dire pour le moment présent
mais prières aux vôtres et vous embrasse de tout mon cœur.
J'ai
reçu le mandat.
François
Bien le bonjour de Jean Buet qui est comme moi toujours en
très bonne santé. Bien le bonjour à tous les voisins.
Au dos des panneaux principaux, des exposés d'élèves et quelques délibérations du conseil municipal de Montriond de 1914 à 1919 |
Une partie de l'exposition |
Merci beaucoup à tous ceux qui nous ont prêté des objets et en particulier à Sylvain Forté, élève de 4° du collège. Ses découvertes à Massiges ont particulièrement enrichi notre exposition |
Aux armées, le dimanche
15 [avril] 1917
Mes bien chers parents,
Me voilà encore auprès
de vous. Peut-être sera-t-il la dernière. Le canon fait rage et
vomi la mort. Ce soir, nous allons accomplir notre tâche. Pendant
cinq jours, je vais être dans une fournaise. Nous allons monter à
l'assaut du côté du village de Chavonne. Ce village est encore aux
boches pour quelques heures. C'est de là que va partir notre
attaque. Demain matin, il faudra que l'on
traverse la rivière de l'Aisne à la nage peut-être.
Vous pouvez penser.
Albert, tu dois le savoir, je suis parmi des Sénégalais, des
troupes à sacrifier. Ça va barder fort demain matin. Je vois déjà
le carnage.
Parmi nous, il n'en
reviendra pas beaucoup. La mission que nous avons à accomplir est la
plus périlleuse de cette bataille. Ce ne va être que du feu et du
sang. Rappelez-vous bien que je suis dans l'Aisne en face du village
de Chavonne. Si des fois ma lettre vous
portais mes
adieux, vous saurez où je laisse ma peau. Surtout
n'ayez pas espoir que je sois prisonnier si des fois j'étais porté
disparu. Parmi les noirs, on zigouille tout et nous de même. Donc
mes chers parents, ne vous chagrinez pas, c'est le destin. Moi, j'ai
peu d'espoir.
Si par hasard je reviens,
je vous écrirai de suite d'ici 5 à 7 jours. Si
vous ne recevez rien, vous n'aurez qu'une pensée pour la vie.
Ma dernière lettre vous porte mon dernier souvenir.
Cher Jeanne, j'ai reçu
ta lettre hier soir. Mais je n'ai pas encore reçu le colis. Si je ne
le reçoit pas avant deux heures d'ici, je ne pourrai [pas]
le recevoir qu'après la bataille, d'ici 5 jours. Alors je te
renverrai la feuille du colis en règle. Je vous remercie. Ayez
toujours espoir, si des fois j'avais par hasard la chance de revenir.
Après ces événements, j'aurai une perm de 9 jours à passer près
de vous. Mais pour l'heure présente, je n'y pense guère. Il est
possible que les boches me signent demain une perm de longue durée,
libéré de tout.
Comme mitrailleur, croyez
que ce n'est pas rêve pour ces jours. Vous verrez
les journaux ces jours.
Bien le bonjour et toutes mes amitiés à tous mes parents pour
moi ainsi qu'à tous mes amis. Chez
Cézard, je n'écris qu'à vous, peut-être pour la
dernière fois. Donc je vous embrasse tous, oncle, tante, cousine et
cousins. Ne vous ennuyez pas.
Votre neveu et cousin
Baud Joseph, 29è de Tirailleurs Sénégalais, compagnie
mitrailleuse, secteur 219, peut-être au revoir.
Mes chers parents, ma
dernière pensée sera pour Dieu et pour mes parents
Les archives transmises par la mairie des Gets ont permis de relater les destins de trois garçons de la famille Anthonioz-Blanc |
Vitrine exposant des photographies prises par un prêtre dans les tranchées. Documents assez rares que nous avons été heureux de vous montrer. |
Encore merci à tous d'être venus! Et merci à ceux qui nous ont transmis des messages de remerciements.
Vous étiez plus de 130 à être venus le 11 novembre!
MERCI beaucoup.
MERCI beaucoup.
mercredi 12 novembre 2014
Cérémonie du 11 novembre 2014
Une magnifique cérémonie de commémorations s'est déroulée ce 11 novembre 2014 sur le parking du collège Henri Corbet à Saint Jean d'Aulps.
C'était une cérémonie unitaire qui rassemblait les 11 communes de la Vallée d'Aulps.
Près de 1000 habitants, anciens combattants, enfants des écoles, élus, forces de sécurité et brassebands se sont réunis pour commémorer ensemble le Centenaire de la Grande Guerre et tous les soldats français morts au combat. Ce fut une belle cérémonie émouvante.
Les élèves de l'école primaire du Biot ont lu de très beaux textes sur la liberté.
Les élèves du collège ont lu une lettre de François Joseph Richard et une lettre de Joseph Baud, originaires de Morzine (fac-similés présentés dans notre exposition, nous mettrons les textes bientôt sur notre blog)
Une stèle commémorative a été dévoilée. Elle marquera le temps, par la mémoire, et l'espace, par son inscription dans le paysage.
Nous, les 390 élèves du collège, sommes fiers que cette stèle ait été érigée à côté de notre école. Nous n'oublierons pas la mémoire des 383 soldats originaires de la Vallée d'Aulps morts pour la France.
mardi 11 novembre 2014
La bataille de Gerbéviller
Plusieurs hommes de la vallée d'Aulps ont intégré le 36° Régiment d’infanterie coloniale (36° RIC) et ce dernier a participé à la bataille de Gerbéviller, qui a été une bataille terrible au début de la guerre.
La bataille de Gerbéviller s'est déroulée le 24 août 1914 pendant la bataille de la trouée de Charmes.Gerbéviller se situe en Lorraine dans le nord-est de la France.
N'oublions pas que pendant cette année le gouvernement avait fuit Paris pour aller se réfugier à Bordeaux.
"Les champs de bataille" livre écrit par Joseph Pégat lors de la guerre |
Au départ, dans le 36° régiment d'infanterie coloniale, il y avait: 2 chefs de bataillons, 2032 soldats, 2 colonels, 7 lieutenants, 1 médecin et 31 chevaux de selle .
Août 1914 est aussi la période où il y a eu le plus de morts pendant toute la guerre (environ 27 000 morts par jour).
Parmi les 160 régiments d'infanterie coloniale, le 36° est celui qui a péri le plus vite. Il a perdu 740 hommes sur les 2032 en trois, quatre jours. Il y a même des monuments qui ont été crées sur le champ de bataille pour rendre hommage aux soldats tués.
Signé Lucas Diaz, 5° et D.B, 4°
lundi 10 novembre 2014
Qu-est ce que l'Académie Chablaisienne?
Mercredi 24 septembre, nous sommes allés à l'Académie Chablaisienne.
L'Académie Chablaisienne est une société savante fondée à Thonon les Bains (Haute Savoie) en 1886.
Son but est d'étudier les questions historiques, scientifiques et archéologiques en Savoie et Haute-Savoie.
Aujourd'hui, son adresse est:
2, place du marché
74200 Thonon.
On peut y aller sur rendez-vous pour faire des recherches ou pour des activités pédagogiques. Mr Perrier y travaille en tant que spécialiste de la Première Guerre mondiale.
Pour écrire à l' académie, envoyez un e-mail à :"ac-chab@orange.fr".
L'Académie Chablaisienne est une société savante fondée à Thonon les Bains (Haute Savoie) en 1886.
Son but est d'étudier les questions historiques, scientifiques et archéologiques en Savoie et Haute-Savoie.
Aujourd'hui, son adresse est:
2, place du marché
74200 Thonon.
On peut y aller sur rendez-vous pour faire des recherches ou pour des activités pédagogiques. Mr Perrier y travaille en tant que spécialiste de la Première Guerre mondiale.
Pour écrire à l' académie, envoyez un e-mail à :"ac-chab@orange.fr".
Da. B, 4°
dimanche 9 novembre 2014
Brutus Delagre au front (nouvelle)
Un matin de juin 1916, notre lieutenant nous réveilla à 3 heures. On se faisait attaquer par les Allemands. Je pris mon fusil Lebel et partis au combat. Je sortis de notre abri pour aller dans les tranchées. Il y avait beaucoup de monde dehors pour protéger la ville de Mulhouse, qui était manifestement le but de cette attaque. Les obus nous tombèrent sur la tête. Mes compagnons de combat moururent les uns après les autres. Mais moi j'étais malin. Je pris un boyau qui m'emmena directement dans les tranchées allemandes. Il y avait un mort, juste devant moi. Je mis ses vêtements et alla vers les Allemands et je mis discrètement quelques explosifs. Je sortis de leurs tranchées et je jetai une dizaine de grenades F1. Il y eut des dégâts! Pour la première fois depuis le début de la guerre, j'étais fier de moi.
En effet la guerre était compliquée pour moi sachant que j’eus des
pertes dans ma famille et mes amis. Je remis ma tenue française et
repartit dans les tranchées alliées. La bataille n'était pas tout à fait
terminée. Notre lieutenant nous envoya de l'autre coté du champ de
bataille pour prendre les Allemands par surprise. Il fallait passer le
no man's land. Ce fut un succès sauf pour notre lieutenant qui mourut
pendant cette offensive d'une balle au cœur. Un nouveau lieutenant
allait donc arriver. On alla tous se recoucher.
Avec toutes ces perturbations, je n'ai pas eu le temps de me présenter: moi c'est Brutus Delagre et je suis un chasseur alpin. Cela faisait deux ans que je suis à la guerre, j’étais à la guerre depuis le début, donc depuis 1914. Et j'espère qu'elle va bientôt se terminer! J'avais déjà eu des blessures à la guerre: au genou, au bras et un traumatisme crânien.
Bref, à 6 heures du matin, on se réveilla. On était très fatigué par cette bataille, mais on dut rester éveiller toute la journée. Mon ami Mario, que j'avais rencontré dans une bataille repartit chez lui car il était blessé. Je me retrouvais tout seul et ne jouais plus avec les autres combattants aux cartes. Pire encore, je me retrouva dans un autre bataillon vers Reims car il manquait du monde là bas pour dépanner des blessés ou des combattants morts pendants les rudes combats du coin. Quand je fut arrivé près de mon nouveau camp, on était en pleine bataille et de nouveau il y eut énormément de Français morts dont un des lieutenants. Moi, je fus capturé par les Allemands. Malheureusement le lieutenant qui m’interrogeait était plutôt irrité. Et je faisais exprès de répondre n'importe quoi, ce qui l’énervait encore plus et il décida de mettre en cellule. Seulement le lendemain matin, je m'étais enfui à Paris car j'avais vu une fiche sur le bureau du lieutenant où il était écrit que les Allemands allaient attaquer Paris. Sauf que le taxi qui m'avaient emmené à Paris était rentré dans un arbre et je fut gravement blessé. Je revins donc chez moi et j'appris la fin de la guerre. Ouf, nous comme Paris étions sauvés!
Nouvelle par Damien Richard, 4°
Les uniformes des poilus en 1914
Les uniformes des poilus en 1914
En août 1914, les poilus portaient des képis de fantassin qui datent de 1884. Ils étaient de la couleur rouge. Ils portaient aussi des capotes en draps de laine gris de fer bleuté qui étaient à 90% bleu foncé et 10% de laine crue crée en 1877.
Ils portaient aussi des pantalons remontant rouge qui datent de 1867, de coupe droite. Ils possédaient 2 poches de chaque côté et une poche de gousset sur le côté droit. Les poilus étaient très visibles et donc dans la forêt ils se faisaient facilement tirer dessus.
Les paires de brodequins étaient des chaussures qui possèdaient une espèce de semelle cloutée. Mais ils n'étaient pas assez étanches.
www.lesfrançaisaverdun-1916.fr |
Les uniformes des poilus en automne 1914
En automne 1914 les poilus portaient un couvre- képi fait en 2 parties: un manchon et un couvre-nuque tout 2 confectionnés dans un draps cris de fer bleuté.
Dès l'automne, les soldats reçoivent d'urgence des couvres pantalons en velours de toile bleu. Il doit servir au poilus à être moins visible face à l’ennemi .
Les vareuses ne faisaient pas partie de l'uniforme des soldats mais il était porté dans les casernes et campement, il était confectionné dans un drap bleu foncé et possédait une doublure en toile blanche
couvre-képi
|
vareuse
|
couvre-pantalon
Petitjean Héloïse, 5°2 |
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