J'étais
tranquillement installé sur mon lit, quand ma mère m'appelle :
« Jean, va me chercher
le pain et le journal s'il te plaît ».
Je pars et arrivé chez le marchant de
journaux j'achète le journal. Sur le chemin du retour je vois écris en gros
titre « l'Allemagne déclare la guerre à la France » !
« Tous les hommes en âge de
faire la guerre doivent partir vers leur centre de mobilisation le 3 août 1914 ».
En lisant cette phrase, je lâche le
journal qui tombe dans une flaque d'eau.
Je cours chez mon meilleur ami Marcel
et une fois arrivé chez lui, j'ouvre la porte mais aucun son ne sort de ma
bouche. Marcel prend alors le journal mouillé dans mes mains moites et lit le
gros titre. Il est autant abasourdi que moi.
Le lendemain je reçois une lettre me
disant de me rendre immédiatement à la gare pour partir en direction de Chambéry.
A peine arrivé, nous subissons un entrainement intensif. Quand nous sommes prêts
nous partons à pieds vers le front de l'est. Nous devons tirer
sur des inconnus, sur des garçons qui pourraient être nos amis. Mais aucune attaque ne permet la victoire.
Après 8 mois d’horreur, certains
d’entre nous obtienne une permission. Un répit de quelques jours! Ma mère
m'écrit qu’elle viendra me voir, mais deux jours plus tard je reçois une
nouvelle lettre de sa part me disant qu'elle était gravement malade : elle
avait la tuberculose! Malheureusement, je dois repartir au front avec Marcel et
je ne peux donc pas aller la voir.
Après trois longs et durs jours de
combat, Marcel se prend deux balles : une dans la jambe qu'on arrive à lui
extraire et une autre dans le thorax qui le tue quatre jours plus tard. Mon meilleur ami est mort mais la guerre n’est pas fini malheureusement.
Même les autres copains ne me font pas
oublier la mort de Marcel.
Un soir en hiver, le téléphone sonne. C'est Alphonse, un ami qui m'appelle. Il me passe le médecin de ma mère qui m'annonce
son décès pendant la nuit.
J'ai vu tant de corps autour de moi trainer, de personnes hurler que j'étais
désormais habitué à perdre des personnes à qui je tenais. Mais la mort de ma mère me marque à jamais.
Les jours passe et la guerre
continue, mais je commence à m'habituer à lutter contre ces barbares. Mais
bon, j’ai été aussi séparé de mon ami Jean parce que j’ai du partir en direction
de Verdun et lui en direction de l’Autriche-Hongrie. Depuis on
ne s’est plus jamais recroisé. Nous étions en 1916 nous appelions cette
année l’année terrible ! Nous nous étions battus contre des rats qui nous
venaient dessus pendant la nuit, nous avions tellement de poux dans les cheveux
qu’on s’est tous rasé la tête ou pour ceux qui tenait vraiment à leur cheveux
couper très court.
La on a fait ce qui s’appelle la guerre
en arrière. Dès que les Allemands reculaient on avançait, mais ils étaient
assez rusés pour faire en sorte qu’on ne gagne pas de terrain. Alors ils ont
empoisonné l’eau des puits détruis tous derrière eux, les ponts, les voix
ferrées etc…
Après ça est venu l’année 1917 qui était pour dire mieux que
l’année 1916 car les Américains nous sont venus en aide à partir du 26 juin 1917
et nous ont envoyés presque 1 800 000 soldats. Nous avions donc reprit
confiance en nous. De savoir qu’un si grand pays était à nos cotés nous réconfortait. L’année passait et on
gagnait du terrain on en reperdait et ainsi de suite. En 1918, nos alliés
Russes et l’Allemagne font la paix le 3 mars, mais malheureusement pas nous.
J’étais horriblement triste de savoir que quand pour moi la guerre serait finit
il n’y aura personne pour m’accueillir en triomphe chez moi, alors la vie me
convenait comme ça.
Et puis le 29 septembre la Bulgarie signe l’armistice,
l’Autriche –Hongroie la demande aussi et
l’Allemagne de-même le 4 octobre. Ensuite après plus d’un petit mois le 8 novembre la France accepte de signer. Nous
signons donc le 11 novembre l’armistice avec les Allemands. Quand le commandant
nous apprend ça, je saute en dehors des tranchées que j’avais contribué à creuser et je
cours de partout.
Rentré chez moi, je me sens si seul. Sans ma mère et mon meilleur
ami j'ai tout perdu et je resterai traumatisé par ses 4 ans de guerre !
Ecrit par Héloïse et Marine, 5°